Publicité télévisée du Parti libéral
Branding / ImageDans un message d’une durée de 60 secondes lancé aujourd’hui sur les chaînes de télévision du Québec, le premier ministre Jean Charest s’adresse directement aux Québécois, sans artifice, musique ou montage.
Visuellement, Monsieur Charest parle directement aux téléspectateurs. Le rythme est posé et le décor est dénudé.
La posture est sobre. À l’exception de la cravate bleue de Monsieur Charest, le blanc est omniprésent. Le message laisse également voir un premier ministre sans veston, ni pupitre, bureau ou drapeau à l’arrière-scène.
Sur le plan du contenu, le message contient l’essentiel de l’axe communicationnel de la prochaine élection qui sera fort probablement déclenché au mois d’août : « Être premier ministre, ce n’est pas un concours de popularité ; c’est travailler dans l’intérêt de tous les Québécois et prendre des décisions difficiles pour le long terme. »
Détail intéressant, on note l’absence de slogan à la fin du message.
Au passage, le premier ministre fait preuve d’humilité, reconnaissant que gérer le Québec « ça peut pas être parfait et on n’a pas réponse à tout ».
Enfin, Monsieur Charest ne parle jamais directement de la compétition. Ceci dit, le thème clé — ou mot clé du message — est responsabilité par opposition bien sûr à irresponsabilité dans un prélude à la stratégie libérale à l’égard de la chef du parti québécois, Pauline Marois.
Sans surprise, le plan média de cette campagne éclair prévoit une diffusion du message aujourd’hui, demain et mercredi. Par la suite, nons entrerons en effet dans ce que j’appellerais historiquement la trêve de l’été, pause particulièrement nécessaire cet été avec le poids très important qu’a occupé l’actualité politique au cours des derniers mois.
Ce message, véritable avant-goût de la campagne électorale qui s’en vient, nous rappelle que les spécialistes de la publicité politique ne vendent pas seulement un programme électoral ; ils mettent aussi en forme des discours, des symboles et des images.
La communication politique vise essentiellement à implanter des images dans la tête des électeurs. Ces images jouent ensuite un rôle clé dans le processus de décision des électeurs.
Par ailleurs, les émotions et les activités des candidats sont soigneusement programmées en fonction de leur impact médiatique.
Évidemment, on sait aussi que les comptes rendus et l’analyse de la publicité électorale font maintenant partie intégrante de la couverture média des campagnes électorales.
D’ailleurs, au risque de déplaire aux amis journalistes, je continue à croire que la publicité politique semble souvent plus efficace que les nouvelles télévisées pour transmettre des informations sur les enjeux de la campagne.
En attendant le déclenchement officiel des élections…