Burger King fait l’acquisition de Tim Hortons pour 12,5 milliards $
Branding / ImageLa chaîne américaine de hamburgers Burger King fait l’acquisition des restaurants Tim Hortons pour 12,5 milliards $. La nouvelle société réalisera des ventes d’environ 23 milliards de dollars et possédera plus de 18 000 restaurants établis dans 100 pays.
Tim Hortons restera basé à Oakville, au Canada, et Burger King à Miami, la nouvelle entité aura son siège au Canada. Cette manœuvre comptable évitera au nouveau géant de la restauration rapide d’avoir à payer des impôts sur ses bénéfices à la fois aux États-Unis et au Canada.
Tim Hortons continuera de gérer ses propres activités, dont le siège social est à Oakville. En d’autres mots, cette transaction ne changera pas la façon dont Tim Hortons collabore avec ses franchisés et son modèle d’affaires. C’est une bonne nouvelle pour les Canadiens qui vouent à l’égard de Tim Hortons un véritable culte.
Tim Hortons, c’est d’abord l’histoire d’un joueur de hockey du même nom (Tim Horton sans le «s») qui cherche à préparer son après-carrière, de Jim Charade, un Montréalais qui travaillera brièvement chez Vachon, et de Ron Joyce, un ex-policier et ex-militaire particulièrement doué pour le marketing et le travail aride.
Ensemble, ils vont bâtir une chaîne de beignes — une beignerie — qui deviendra éventuellement le «joueur» le plus important de l’industrie de la restauration rapide au Canada (22.6 % des revenus, selon les chiffres les plus récents disponibles).
L’aventure des restaurants Tim Hortons débute en 1964 à Hamilton. Tim Horton, joueur de défense des Maple Leafs de Toronto, gagnant de 4 Coupes Stanley, propriétaire d’une concession automobile et de quelques restaurants de hamburgers cherche à assurer sa retraite à une époque où les joueurs dela LNH avaient un salaire annuel d’environ 40 000 $.
Lors d’une visite chez le coiffeur, Tim Horton rencontre un certain Jim Charade qui revient d’une visite à Boston lors de laquelle il a mangé dans un Mister Donuts. Emballé par son expérience, il suggère à Tim Horton de se lancer dans la vente de beignes.
Le premier restaurant de Tim Hortons lancé en 1964 vend uniquement des beignes et du café — 69 cents la douzaine. Malheureusement pour Tim Horton, les premiers chiffres ne sont pas à la hauteur.
Devant la difficulté de la tâche, Tim Horton et Jim Charade partent à la recherche de partenaires franchisés pour garantir la survie de l’entreprise.
C’est à ce moment qu’ils rencontrent Ron Joyce, un ex-policier qui jouera un rôle clé dans le développement de Tim Hortons. S’il est peu instruit, Ron Joyce est en revanche un surdoué naturel du marketing.
En 1965, Ron Joyce comprend que la chaîne ne pourra pas à long terme faire reposer son argument de vente sur Tim Horton, le joueur de hockey. Ron Joyce réalise également que la propreté et la standardisation des opérations sont deux éléments clés de la survie de l’entreprise.
Par ailleurs, comme je l’indique en entrevue à Gilles Parent, Ron Joyce saisit la nécessité de repositionner la beignerie, lui donner un slogan distinctif ( « Toujours Frais » ), s’éloigner de l’argument hockey, se donner un logo et lancer constamment des produits originaux dont les célèbres Timbits.
Il faudra aussi accélérer le franchisage pour augmenter les entrées d’argent et se concentrer initialement dans les petites communautés, donc éviter Toronto.
À force de travail, Ron Joyce finit par impressionner Tim Hortons qui le fait accéder au rang de partenaires de plein exercise en 1967.
Suite au décès de Tim Horton en 1974 dans un tragique incident de la route alors qu’il cherche à éviter son arrestation par la police, Ron Joyce fait l’acquisition de la chaîne Tim Hortons pour 1 million $ de la veuve de Tim Horton.
Joyce développe alors la marque vigoureusement, lançant divers produits (biscuits – 1981 ; croissants – 1983 ; soupes et chili – 1985 ; bagels – 1996, etc.), multipliant les restaurants et les marchés. Certaines années, Tim Hortons ouvrira jusqu’à 300 restaurants au Canada.
Seule ombre au tableau, Joyce reconnaîtra dans sa biographie qu’il a trop attendu pour envahir le Québec, laissant toute la place à Dunkin Donuts.
La croisance exponentielle de Tim Hortons attirera éventuellement l’attention du géant américain Wendy’s qui se portera acquéreur de la bannière canadienne en 1995 pour 600 millions $ avant de s’en départir définitivement sous les pressions de Nelson Peltz, un raider soucieux de maximiser la valeur intrinsèque des restaurants Tim Hortons au sein de l’actionnariat.
Dans cette foulée et pour des raison fiscales (oui, oui, dans ce cas-ci également), Tim Hortons redeviendra canadienne en 2009.
Ensemble, ils vont bâtir une chaîne de beignes — une beignerie — qui deviendra éventuellement le «joueur» le plus important de l’industrie de la restauration rapide au Canada (22.6 % des revenus, selon les chiffres les plus récents disponibles).
L’aventure des restaurants Tim Hortons débute en 1964 à Hamilton. Tim Horton, joueur de défense des Maple Leafs de Toronto, gagnant de 4 Coupes Stanley, propriétaire d’une concession automobile et de quelques restaurants de hamburgers cherche à assurer sa retraite à une époque où les joueurs de
Lors d’une visite chez le coiffeur, Tim Horton rencontre un certain Jim Charade qui revient d’une visite à Boston lors de laquelle il a mangé dans un Mister Donuts. Emballé par son expérience, il suggère à Tim Horton de se lancer dans la vente de beignes.
Le premier restaurant de Tim Hortons lancé en 1964 vend uniquement des beignes et du café — 69 cents la douzaine. Malheureusement pour Tim Horton, les premiers chiffres ne sont pas à la hauteur.
Devant la difficulté de la tâche, Tim Horton et Jim Charade partent à la recherche de partenaires franchisés pour garantir la survie de l’entreprise.
C’est à ce moment qu’ils rencontrent Ron Joyce, un ex-policier qui jouera un rôle clé dans le développement de Tim Hortons. S’il est peu instruit, Ron Joyce est en revanche un surdoué naturel du marketing.
En 1965, Ron Joyce comprend que la chaîne ne pourra pas à long terme faire reposer son argument de vente sur Tim Horton, le joueur de hockey. Ron Joyce réalise également que la propreté et la standardisation des opérations sont deux éléments clés de la survie de l’entreprise.
Par ailleurs, comme je l’indique en entrevue à Gilles Parent, Ron Joyce saisit la nécessité de repositionner la beignerie, lui donner un slogan distinctif ( « Toujours Frais » ), s’éloigner de l’argument hockey, se donner un logo et lancer constamment des produits originaux dont les célèbres Timbits.
Il faudra aussi accélérer le franchisage pour augmenter les entrées d’argent et se concentrer initialement dans les petites communautés, donc éviter Toronto.
À force de travail, Ron Joyce finit par impressionner Tim Hortons qui le fait accéder au rang de partenaires de plein exercise en 1967.
Suite au décès de Tim Horton en 1974 dans un tragique incident de la route alors qu’il cherche à éviter son arrestation par la police, Ron Joyce fait l’acquisition de la chaîne Tim Hortons pour 1 million $ de la veuve de Tim Horton.
Joyce développe alors la marque vigoureusement, lançant divers produits (biscuits – 1981 ; croissants – 1983 ; soupes et chili – 1985 ; bagels – 1996, etc.), multipliant les restaurants et les marchés. Certaines années, Tim Hortons ouvrira jusqu’à 300 restaurants au Canada.
Seule ombre au tableau, Joyce reconnaîtra dans sa biographie qu’il a trop attendu pour envahir le Québec, laissant toute la place à Dunkin Donuts.
La croisance exponentielle de Tim Hortons attirera éventuellement l’attention du géant américain Wendy’s qui se portera acquéreur de la bannière canadienne en 1995 pour 600 millions $ avant de s’en départir définitivement sous les pressions de Nelson Peltz, un raider soucieux de maximiser la valeur intrinsèque des restaurants Tim Hortons au sein de l’actionnariat.
Dans cette foulée et pour des raison fiscales (oui, oui, dans ce cas-ci également), Tim Hortons redeviendra canadienne en 2009.